Blog de Rawa-Marie Pichetto
Écriture spontanée, sans fioritures...

Ce blog est un récit.
Le récit de "personnages en quête d'auteur", comme dirait Pirandello...
Il s'agit de passer l'énergie sous forme de mots et d'images avec toute la difficile alchimie du Verbe et de ses diverses articulations.
Alchimie que l'on trouve au théâtre.
Les planches m'ont appris ce mystère incroyable que l'on trouve dans les mots. Ces mots qui nous touchent, nous caressent, nous procurent du plaisir. Les mots qui parviennent à notre peau, sensuellement parfois. Et nous n'en sortons pas indemnes.
J'emprunte à tout ce monde de la scène - théâtre, cirque, danse, théâtre dansé, ... - sa magie, afin qu'il en tombe par-ci et par-là...


En contrepartie du "chapeau" de ce blog (la citation de Paul Valéry), je pense à ce poème de Charles Baudelaire dans les Fleurs du Mal :

'Correspondances'
La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.

mardi 4 avril 2017

Très curieux... Tu es présent dans ma tête depuis quelques jours d'une manière constante, douce et agréable. Tu es là, je te sens presque.

Je voyage avec toi ou tu voyages avec moi, dans mon esprit, je ne sais comment le dire! Je t'accompagne par des chansons et des musiques qui elles-mêmes m'accompagnent depuis longtemps et sur lesquelles je pose mes errances, mes tristesses les plus profondes, et je crie de l'intérieur.
Je t'ai accompagné pendant ta mort, mais tu ne le savais pas.
Lorsque je t'écris, comme maintenant, tu es vivant et la mort ne t'a pas atteint, tu es là avec ton sourire doux et apaisant.
Je t'entends me parler, ou répondre à mes mails.
J'ai plein de choses à te dire, à écrire, mais il y en a eu tellement ces derniers jours que mon cerveau n'arrive pas à synthétiser... 

C'est la première fois, depuis ta mort, que je te revois dans ma mémoire sous une image apaisée. Tu es .... apaisé. Est-ce vrai ?
C'est "beau" ce délire de l'esprit.

J'ai envie de t'écrire ce soir avec beaucoup de tendresse.

Je relis des mots à toi semés partout, y compris dans la Toile. C'est saisissant. Mais je n'ai pas la force ce soir de les mettre en exergue. J'ai envie de tout rassembler et en faire un joli bouquet, afin de te rendre une infime partie de ce que tu m'as donné et donné aux autres...

C'est mon seul espoir : celui de te rendre vivant, malgré la mort, les multiples morts... malgré les distances, les abîmes, les gens qui nous manquent, les douleurs infinies, ... j'ai envie de vaincre la mort par la mémoire.
Que ton souvenir se répande partout, telles ces étoiles dont tu as tant parlé.
J'ai envie que chacun garde de toi cette image de la tendresse que tu as donnée à tout le monde. Un sourire ineffable que mon cœur qui t'a connu longtemps sait sentir.

J'écoute en t'écrivant cette musique tirée d'une pièce de Pina Bausch.
Le morceau s'appelle La Prima vez. 



Ps : je te raconterai, après, avec quelles musiques je t'ai accompagné avant et pendant ta mort...

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Et là, en ce moment, je te sens revivre...

Les gens qui liraient ces mots penseraient que je délire. C'est un chemin, pour remonter le passé, te faire réapparaître à la surface. Je sais que ton corps n'est plus là, mais ton esprit est là. Puisque je suis encore capable de te parler, t'écrire. Je parle à cet esprit... que tu as tant diffusé autour de moi.




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